a) La scène de crime
Les ''lapins blancs'' surnom donné a la T.I.C (Technicien en identité criminelle ) sont équipé d'une combinaison blanche de masques (afin de ne pas répandre de la salive ,des gants (pour ne pas laisser d'autres empreintes digitales) ou encore une charlotte (pour ne pas laisser en perte des cheveux sur la scène de crime ).
La T.I.C est encadrée par un directeur d'enquete lui meme sous les ordres d'un procureur de la république .Un chrono est alors enclenché , les enqueteurs de la police scientifique dispose alors de 8 jours pour relever le maximum de preuves , si ce délai est trop court pour les enqueteurs le procureur peut alors exiger un prolongement d'une semaine de l'enquete ou bien il demande l'ouverture d'une information judiciaire , à partir de là c'est un juge d'instruction qui prend en charge l'enquete , il doit alors prouver l'inocence ou la culpailité d'un suspect .Le juge d'instruction ne mène pas l'enquete tout seul , il delegue ses pouvoirs à des officiers de police judiciaire ,soit des policiers ou des gendarme selon le lieu du crime , il peut notament avoir recours a des experts privée ou a des spécialiste de la police technique et scientifique .
Sur la scène de crime ,toutes les traces apparement insignifiantes laissées sur les lieux d'un crime sont des indices essentiels au bon déroulement d'une enquete ,Ils s'agit aussi bien des empreintes de doigts , de pas , de salive de sperme ou bien de sang qui pourront expliquer où et comment le crime s'est déroulé .Les policiers analysent les lieux d'un homicide sous tous les angles ,avec le plus grand soin .
b)Indices à relever
Les taches de sang :
Face à une trace ,ressemblant à du sang le but est de déterminer si cette trace est bien une trace de sang et de vérifier si cette trace est bien humaine .
La caractérisation du sang a bénéficiée des travaux de nombreux chercheurs, en effet en 1853, le médecin polonais Ludwig Teichmann met au point une méthode de détection microscopique de l’hémoglobine fondée sur sa transformation en cristaux d’hémine. En 1912,le japonais Masaeo Takayama,met au point une méthode similaire fondé sur la formation d’hémochromogène.
Comment être certain que une tache présumée de sang ne soit pas une tache de jus , pour cela il existe des méthodes de détermination ,la méthode d'orientation et de certitude :
Pour la méthode d'orientation, méthode la moins fiable , le principe est simple : l'hémoglobine, pigment des globules rouges qui fixe et transporte l'oxygène, décompose l'eau oxygénée. Durant cette décomposition, il y a libération de dioxygène. Ce dernier est fixé par une substance, la benzidine, qui devient bleue à son contact. Cette opération chimique peut donc révéler la présence de sang. Mais attention, elle n'est pas totalement fiable car on peut obtenir la même réaction en remplaçant le sang par du jus de fruits !
Donc, pour plus de certitude on peut employer d'autres méthodes qui vont révéler la présence de l'hémoglobine. La méthode la plus répandue est celle qui consiste à rechercher, au spectroscope, l'hémochromogène alcalin, un dérivé chimique de l'hémoglobine.
Si l'on parvient à le déceler on est sur que l'échantillon contient du sang. Autre technique couramment employée, le traitement de l'hémoglobine à l'acide. Au contact de l'acide, elle se dissocie, et une des parties dissociées se transforme en chlorhydrate d'hématine. Cet élément est très facilement reconnaissable car il cristallise sous la forme de prismes allongés, bruns à violets, caractéristiques.
D'autres techniques utilisés sont les cameras a infrarouge et ultraviolets (les empreintes apparaissent alors colorées et fluorescentes).
Des taches de sang meme effacées peuvent ainsi etre revelees.Cette technique est le luminol ou encore appelée principe de chiminulescence .
La chimiluminescence est une réaction d'oxydo-réduction . Cette réaction fait intervenir un réducteur (le luminol) qui cède des électrons et un oxydant qui capte des electrons. L'oxydant habituellement utilisé est l'eau oxygénée H2O2. Il ya des couples oxydant/réducteur qui se forment. Ceux-ci sont les suivants:
Eau oxygénée : H2O2/H2O
Luminol : C8H5NO42-/C8H7N3O2
Equation de la réaction : 7H2O2 +2C8H7N3O2 + 4HO- → 2C8H2NO42- + 2N2 + 14H2O
Cette technique ne détruit pas l'ADN .

Dans l’obscurité, le Blue Star est pulvérisé à environ un mètre de distance sur les surfaces horizontales puis verticales. Une lumière bleue fluorescente révèle les traces de sang jusqu’à une dilution de 1/10 000. Autre mesure : avec un litre de sang versé, il faudrait 200 litres d’eau pour faire disparaître les traces. D’autant que le sang peut facilement s’être incrusté dans des interstices comme ceux du carrelage. Le Blue Star peut en réagir à certains produits d’entretien comme la javel qui contient du sodium . Mais la fluorescence est alors plus rapide et plus brève, minimisant ainsi les risques de confusion.
Mais comment se fait-il que le sang devienne fluorescent au contact du luminol ?
Que se passe-t-il lors de la réaction entre le luminol et le sang ?
Le Luminol est une molécule qui réagit directement avec l’eau oxygénée. Cette eau oxygénée va oxyder le luminol qui va ensuite dégager son surplus d’énergie sous forme de photons.
Pourquoi a-t-on donc besoin de sang pour produire une réaction avec le luminol ?
Le luminol dégage une lumière en présence d’eau oxygénée. Seulement, cette réaction est très lente, elle se compte en mois ce qui fait que cette réaction n’est pas très utile…
Par contre, lorsque l’on ajoute du fer à cette eau oxygénée la réaction se produit immédiatement. Donc, lorsque l’on parle de réaction entre le luminol et le fer contenu dans l’hème de l’hémoglobine des hématies du sang, le fer ne fait qu’accélérer cette réaction, il joue un rôle de catalyseur.
L'identification du sang permet rarement de résoudre seule une enquête criminelle. Cependant, les résultats obtenus sont extrêmement importants.
Une Empreinte digitale :
Definition :Une empreinte digitale correspond au dessin formé par le contact entre un doigt encré et un support .
Une empreinte digitale est aussi qualifiée de dactylogramme .
Une empreinte digitale est propre à chaque individu , en effet l'architecture d'une empreinte digitale est le résultat de nombreux facteurs caractéristiques de l'individu ,par exemple la vitesse de croissance des doigts etc ...
Le dessin constituant une empreinte digitale est assuré par le depot des crêtes des doigts,des mains,des pieds en contact avec un support .
Les empreintes digitales sont regroupées en trois catégories principales : l'arche, le tourbillon et la boucle. À l'intérieur de chacune de ces catégories, il y a un très grand nombre d'éléments qui nous différencient les uns des autres, il y a les fourches, les îlots , les bifurcations (voir schéma ).


Sur une scène de crime :
Le relevé des empreintes digitales directe ,c'est a dire les empreintes digitales qui laissent une marque visible à l'oeil nu ,est assuré par des experts en matière , les dactylo-techniciens, qui photographient ces empreintes avec une échelle de mesure , puis les transfère sur un support en matière plastique souple, mis sous scellé et envoyé au laboratoire pour être analysé.
Cependant certaines empreintes digitales sont moins évidentes à reperer à l'oeil nu, on parle alors d'empreintes digitales latentes ,pour cela il existe plusieurs réaction chimiques permettant la mise en évidence de l'empreinte digitale :
Pour relever les traces digitales latentes, les dactylo-techniciens utilisent le pinceau et une poudre très fine . Différentes poudres sont à leur disposition :
-
poudre noire pour les surfaces blanches.
-
poudre blanche (à base d'aluminium) pour les surfaces lisses (bois, verre, mur, etc.)
-
poudre multicolore pour des fonds multicolores
Néanmoins les poudres peuvent se révéler inefficaces, pour cela les dactylo-techniciens on recours à des techniques alternatives.
-Pour les surfaces poreuses (papier, carton, kraft, etc...), la pièce est en un premier temps noyé dans une solution chimique appelée DFO (DéFérOxamine), puis envoyée dans une étuve pour le séchage. L'empreinte est alors révélée par une lumière ultraviolette spéciale.

-La ninhydrine permet également de révéler ce type d'empreintes en une couleur rouge foncé (violet ) et se révèlent souvent de meilleure qualité que la DFO.
La ninhydrine est un composé chimique qui réagit avec les acides aminées contenus sur l'empreinte . Elle réagit avec les amines primaires donnant ainsi l'apparition d'une couleur jaune , et réagit avec les amines secondaires donnant une couleur rouge foncé , pourpre .
Cette solution chimique réagit avec les acides aminés selon une suite de réactions : formation d'une imine, décarboxylation, hydrolyse de la nouvelle imine formée, condensation (sous forme d'imine à nouveau) avec une seconde molécule de ninhydrine .

Equation de réaction :2 C9H6O4 + NH2-CHR-COOH = CO2 + C18H9NO4 + R-CH=O + 3 H2O
Pour les supports lisses, on emploie une « technique de fumigation » : on fait chauffer la cyanoacrylate dans une enceinte contenant les pièces à analyser jusqu'à ce qu'elle se vaporise. Les vapeurs de cette colle se déposent alors sur les composants de l'empreinte : une belle trace blanche apparaît (sur les surfaces blanches, on utilise des colorants).

Pour révéler les empreintes les plus ténues (comme sur les textiles ou certains papiers), on utilise le procédé de « métallisation sous vide » : on fixe l'objet dans un gros caisson métallique, dans lequel on crée un vide si poussé que les métaux (d'or et zinc) placés à l'intérieur dans de petites coupelles se transforment en gaz. L'or se dépose sur l'objet tandis que le zinc se dépose entre les crêtes papillaires. Cette technique coûteuse est efficace sur tout type de support, à condition que l'objet ne soit pas trop volumineux ni compressible (comme le polystyrène, par exemple).
Principe de la "métallisation sous vide":
Plus récemment, on utilise le « Crimescope » ou le « Polilight » : ces lasers lumineux émettent, par l’intermédiaire de fibres optiques, des longueurs d’onde allant de l’infrarouge à l’ultraviolet. Après obscurcissement de la pièce, les traces digitales sont éclairées dans cet intervalle du spectre électromagnétique, réfléchissent la lumière par le phénomène deluminescence et sont révélées (au même titre que les poils, fibres et minuscules résidus biologiques).
Poils et cheveux :
Comme chaques indices les poils et cheveux peuvent constituer de véritables preuves pour culpabiliser un suspect .En effet la nature des poils et des cheveux peut fournir de bons indices sur le physique du criminel .
Au laboratorie l'étude de leur nature permet d'établir à quelle classe physique leur porteur appartient. On peut, ainsi, savoir la couleur de la peau du criminel, la morphologie de ses cheveux ainsi que la couleur .
Il est possible également de retrouver toutes les opérations chimiques opérées sur les cheveux comme les teintures, les décolorations et aussi les permanentes, pour affiner la recherche.
L'analyse des cheveux au microscope à balayage permet aussi de mieux connaitre les conditions du crime. On peut retrouver des microtraces d'arrachement permettant d'affirmer que le crime s'est accompagné de violences et de gestes brutaux.
Les indices apportés par l'études des cheveux ou des poils ne permettent certes pas de retrouver un criminel , cependant ils peuvent devenir des bonnes pistes pour l'élucidation de l'affaire criminelle .

La Salive et le Sperme :
Définitions: La salive est un liquide biologique sécrété par les glandes salivaires, à l'intérieur de la bouche.
Elle est essentiellement constitué d'eau, d'électrolytes, de mucine(mucopolysaccharides et glycoprotéines) et de produits antibactériens.La composition de la salive dépend de son debit de production .
Le sperm est un liquide normalement stérile (sans microbes), de consistance visqueuse, légèrement filant, collant et de coloration blanchâtre, sécrété par les testicules et la prostate et contenant des éléments fabriqués par les glandes de Cowper. La caractéristique principale du sperme est de contenir les spermatozoïdes, qui sont les cellules reproductrices mâles. Le sperme est produit lors de l'éjaculation.
Il est possible de grouper la salive à condition que l'individu soit dans la catégorie des sécréteurs (environ 80% de la population). Même en présence de quantité minime il semble qu'il soit possible de déterminer le groupe sanguin. Ainsi l'enquêteur devrait faire examiner le morceau de tissu qui a servi à bâillonner une personne, les mégots de cigarettes et de cigares, les timbres-poste et les enveloppes, les verres et les bouteilles, les couverts ou tout autre objet qui est venu en contact avec les lèvres. L'examen sera facilité si l'on peut fournir une bonne quantité de salive comme c'est le cas avec les expectorations (crachats).
On cherche a detecter la presence de a substance la plus specifique de la salive dont on dispose actuellement: l amylase.
Le test utilisé est le phadebas , qui permet de detecter la presence de salive quel que soit le type de tissu ou de materiel sur lequel elle se trouve.
Pour la recherche des traces de sperme , des test optiques et chimiques sont utilisés pour reperer les traces indetectables a l'oeil nu . Une trace de sperme peut etre reperée ,sur certains supports , par sa luminescence a l'aide d'une lampe UV de moyenne puissance. Cependant une absence de luminescence n'indique pas une abscence de sperme.
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