POLICE SCIENTIFIQUE

En quoi la science est-elle indispensable à résoudre une enquête criminelle?

Etude de cas


 

Guy Georges est un tueur en série ayant sévi durant les années 90 en France. Il a été impliqué dans 20 affaires criminelles dont 7 meurtres. L'affaire du « tueur de l'Est parisien » a affolé l'opinion et, en raison des différents errements auxquels a donné lieu l'enquête, a finalement abouti au principe du fichage ADN en France.

Portrait


Fils adultérin d'un soldat américain de passage en France (George Cartwright), Guy Rampillon nait le 15 octobre 1962 à Vitry-le-François. Il est rapidement abandonné par sa mère et est confié à la DDASS. Pour faciliter son adoption, on lui attribue le nom de Georges à l'âge de 6 ans. Le jeune Guy est placé chez la famille Morin où il révèle très tôt un caractère solitaire au sein d'une famille nombreuse (13 enfants adoptés). Très vite, son caractère violent et agressif apparaît. A 14 ans, il tente ainsi d'étrangler une de ses sœurs adoptives, Roselyne, handicapée mentale. A 16 ans, il récidive en agressant Christiane, une autre de ses sœurs adoptives. Dans les deux cas, il semble avoir agi par pulsion. Inquiète pour ses autres filles, Mme Morin obtient le renvoi de Guy Georges dans un foyer spécialisé de la DDASS. Malgré un meilleur encadrement, le cas du jeune homme ne s'améliore pas. Le 6 février 1979, il agresse la jeune Pascale C. à sa descente de bus. Après une tentative de racket, il tente de l'étrangler mais la jeune fille parvient à s'échapper. Arrêté par la police, il est relâché une semaine plus tard. Totalement seul à sa sortie de prison, rejeté par sa famille d'accueil, il déprime et se met à boire. Un an plus tard, il rechute dans ses crises de folie et agresse successivement en mai 1980 Jocelyne S. puis Roselyne C. Pour cette dernière, l'agression est très violente puisque Georges poignarde sa victime à la joue. Arrêté de nouveau, il purge alors un an de prison à Angers.
Guy Georges est un tueur en série ayant sévi durant les années 90 en France. Il a été impliqué dans 20 affaires criminelles dont 7 meurtres. L'affaire du « tueur de l'Est parisien » a affolé l'opinion et, en raison des différents errements auxquels a donné lieu l'enquête, a finalement abouti au principe du fichage ADN en France.
Les victimes de Guy Georges
Roselyne D. et Christiane D. ses sœurs adoptives agressées en 1976 et 1978.

Pascale C. agressée en février 1979.
Jocelyne S. agressée en mai 1980.
Roselyne C. agressée en mai 1980.
Nathalie C. violée et laissée pour morte le 16 novembre 1981
Violette K. violée en juin 1982.
Pascale N. violée en février 1984.
Pascale Escarfail, violée et assassinée le 24 janvier 1991.
Après cette affaire, Élisabeth Guigou, Ministre de la Justice obtient la mise en place d'un fichier regroupant les empreintes génétiques des déséquilibrés sexuels et personnes liées à des affaires de mœurs. En effet, Guy Georges aurait sans doute pu être mis hors d'état de nuire beaucoup plus tôt (vraisemblablement dès le 5ème meurtre) si, sans parler des incroyables concours de circonstances dont il a bénéficié, ce fichier avait existé lors de l'enquête. L'affaire du "tueur de l'Est parisien" aura par ailleurs permis à la France de découvrir que les tueurs en série ne sont pas l'apanage des seuls États-Unis...

Portrait robot de Guy Georges :


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